Les élus de notre groupe ont été sollicités par des proches de résidents du foyer du Val d’Amour qui ont de véritables inquiétudes quant à l’avenir de leur lieu de vie. En effet, ces personnes ont le sentiment que depuis la regroupement sous une même direction du foyer des Paters et du foyer du Val d’Amour, ce dernier semble être laissé pour compte (moins d’activités, pas de réponse aux sollicitations sur le devenir du bâtiment). Ce sentiment se justifie aussi par le fait que c’est le foyer des Paters qui est rénové (et on ne peut que se féliciter de cette rénovation) et agrandi (40 nouveaux logements) alors que le foyer du Val d’Amour est plus vétuste et aurait dû être prioritaire s’il s’agissait de le conserver. La rumeur de la destruction de l’édifice se répand. Une dizaine de logements restent vacants et le manque à gagner est même budgété pour l’année 2021. Beaucoup parmi la soixantaine de résidents craignent presque autant le fait de devoir continuer à vivre dans un bâtiment obsolète que de devoir déménager dans un foyer plus cher et moins bien placé (proximité du centre-ville, bords du Doubs).
Notre représentant au CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) a donc soumis le sujet en questions diverses lors du dernier Conseil d’Administration. D’après les élus en charge de cette institution, le devenir du foyer n’est effectivement pas scellé (ce qui n’aurait pas dû empêcher de l’expliquer aux résidents) mais semble plutôt compromis car un « chiffrage de sa réhabilitation doit être effectué à l’automne, et une décision sera prise à ce moment-là». Le maintien de la vacance de logements permet d’éviter des déménagements supplémentaires qu’ils soient temporaires en cas de réhabilitation, ou définitifs en cas d’abandon du bâtiment.
Pas de réhabilitation ni de destruction avant 2022 donc. Une réponse incomplète mais qui vaut mieux qu’une absence de communication et qui permet au moins de lever l’incertitude pour l’année en cours.
Le projet d’aménagement de la rive gauche (multiplexe, parc urbain) est également à prendre en compte. Tourné vers le Doubs, « la vue » depuis ce nouvel aménagement est largement prise en compte par les architectes et paysagistes du projet. Le Jardin Philippe et le Nymphée du parc de Scey encadrent le foyer du Val d’Amour, surplombé lui-même par le flambant neuf centre aquasportif. Le foyer pourrait soit profiter d’une réhabilitation extérieure pour une meilleure intégration dans ce paysage, soit en subir les frais en disparaissant…
Tout changement est difficile, il l’est encore plus quand on a passé de nombreuses années dans le même lieu de vie. Les personnes âgées ne doivent pas se sentir infantilisées par l’institution. Elles devraient être plus considérées, mieux informées et même impliquées dans les évolutions de leur lieu de vie.
Petit rappel historique : ce lieu a depuis des décennies vocation à accueillir les personnes les plus fragiles. Un pavillon, sanatorium annexe de l’ancien hôpital s’élevait autrefois sur la rive du Doubs.